Par Matthieu Clervoy
Le souvenir du cri silencieux surgi des gorges des deux pop-makers suédois The Knife, dont personne n'avait jamais attendu grand-chose, hante encore nos mémoires trois ans après alors que rien ne les disposait à propager une peste musicale aussi noire. Une voix étranglée, une ligne de basse infectieuse, un hit - Heartbeats, un des plus beaux clips de l'histoire de la pop aussi (des images suspendues de long-boards filant à toute allure le long de rues désertes, mille fois plus beau que la publicité pour les couleurs de la Sony Bravia avec l'andive José Gonzalez en fond sonore - cf. la vidéo) -, mais c'était vraiment tout. Puis ils jetèrent leurs incantations au pied d'un mur du son techno, sortilège qui peu à peu envahit les esprits et fila les jetons à tout le monde. C'était en 2006 et on avait jugé l'événement trop sporadique, les sorciers Olof et Karin Dreijer (lire notre interview) s'étant séparé après le Silent shout tour l'année suivante. Du coup, on imaginait la fièvre retombée : erreur, Fever Ray couvait en silence, mûrissait son incubation avant de revenir nous occuper totalement l'esprit. (...)
Lire la suite sur : http://www.chronicart.com/musique/fever-ray-fever-ray/