Drones
5.3
Drones

Album de Muse (2015)

Ressasser. Ce mot prend tout son sens en écoutant Muse, plus particulièrement Drones où chacune des musiques s'analysent de par les albums précédents du groupe, albums de qualité à une période ou Muse n'avait peut être pas révolutionné la musique mais s'inscrivait dans un mouvement faisant suite à la fin de la période Queen. C'était à vrai dire le groupe de la continuité, qui permettait de perpétuer la musique rock dans les bas fonds à la fois de la culture populaire et élitiste. On aimait Muse car Muse rassemblait. Aujourd'hui, on déteste Muse car Muse souhaite diviser.


S'inscrivant dans ce "Drones" à la fois dans une ambiance Stone Rock, parfois Electro mais surtout commerciale, cet album est certes moins fait pour passer sur les radio NRJ etc. (quoi qu'il y passera sûrement) mais n'a d'autre but que de faire un pseudo show sans reflexion. L'album ne raconte au final que très peu de chose, chaque piste semblant assez distincte de sa suivante. Où est le fil directeur de l'album. Là ou Origin of Symmetry ou encore Showbiz avaient une signification à la fois musicale et cognitive, ce Drones ne possède finalement aucune des deux.


Un exemple de ce manque de cohérence ? La transition entre la chanson Psycho et Mercy n'insuffle aucune âme à l'album. Pire, elle le décrédibilise le rendant fade voire insupportable à certains moments où la voix de Matthew Bellamy (censée être à la fois juste et belle) devient tout simplement irritable, presque agressive pour mes oreilles. Ayant longtemps adoré sa voix, ce constat dur à faire me semble toutefois inévitable tant il est criant de vérité.


Au delà de ces terribles défauts, prenant morceaux par morceaux sans se focaliser sur une quelconque profondeur de l'album, certains morceaux sont potables, d'autres sont mêmes agréables alors que quelques musiques demeurent horribles à entendre pour mes oreilles qui n'ont pas demandé à souffrir autant. Comme depuis bien trop longtemps, je reste pantois devant le spectacle que nous offre ce groupe qui semble à la fois se perdre devant son véritable public tout en donnant l'impression de savoir où lui souhaite aller, c'est à dire vers la voie de la popularité, de la musique facile quitte à diviser ses auditeurs.

Duskolos
4
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le 10 juin 2015

Critique lue 291 fois

Duskolos

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