Dictator
6.7
Dictator

Album de Scars on Broadway (2018)

2nd round pour Daron Malakian et ses acolytes, après de nombreuses années sous silence.

La patte de Malakian est immédiatement reconnaissable, ses riffs simples (voire simplistes) et incisifs font toujours mouche. Peu de surprises tout de même sur cet opus, qui fait pas mal dans la redite de ce qu'on a pu entendre sur le premier album ou chez SOAD.

Je trouve la première moitié de l'album vraiment excellente, avec des morceaux ultra efficaces (Lives, Dictator) et / ou bien tarés comme il faut (Angry Guru notamment, ainsi que F*ck and Kill). Le morceau "posé" par excellence, c'est Guns are Loaded, à la mélodie attendue pour du Daron, mais à la construction intelligente, et qui nous transporte pas mal, un peu à l'instar des morceaux Babylon, Wh*ring Streets ou 3005 du premier album.

Un peu plus loin dans l'album, on trouve la non moins excellente Talking Sh*t, qui propose un solo mélodique très subtil et qui prend son temps.

Never Forget est pas mal du tout, elle passe vite et son côté punk un peu mélodique lui va bien. Un peu moins imparable que les autres morceaux cités jusqu'ici.

Un petit loupé par contre pour le morceau Till the End, qui fait trop punk/pop mou du genou. J'imagine que l'objectif de sonner punk/pop est atteint, mais elle manque de peps et de subtilité.

We Won't Obey et Sickening Wars, qui concluent la partie "originale" de l'album, sont des brûlots très efficaces, bien qu'un poil en deçà des morceaux en début de tracklist. Un peu classiques peut-être, même si le refrain de We Won't Obey est excellent. Sickening Wars me fait beaucoup penser à certains des tout premiers morceaux de SOAD qui étaient dans un esprit vaguement punk.

Viennent enfin un morceau instrumental repris d'un air folklorique, assez réussi même si "hors contexte", et une reprise punk excellente (de Skinny Puppy, groupe que je connais pas), où Daron Malakian se lâche enfin sur les vocaux criés sur les refrains (mais cela reste une reprise).

Car oui, Malakian a décidé de moins gueuler sur cet album (c'était déjà un peu le cas sur le premier Scars on Broadway). Sa voix est globalement très bonne, et je comprends la démarche "chanson" (les Beatles l'inspirent beaucoup). Néanmoins, l'ensemble sonne un peu moins fou que sur ses précédents albums, où la voix gueulée apportait une touche bienvenue à l'ensemble.

Reste qu'en dépit de cette folie un poil moins marquée, d'un morceau oubliable (Till the End) et d'une tracklist inégale (début d'album globalement plus réussi), l'album est très bon et tout à fait recommandable. Moins ultime qu'un SOAD, et peut-être un chouïa en-deçà du premier SOB, mais à écouter (fort) ! :)

joseaxe9
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le 3 févr. 2023

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Jojo's Jar

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