Lost but not least

On a parfois de bonnes surprises en faisant un brin de ménage ; ok, je "romance" un peu l'histoire de ce disque, mais on n'est peut-être pas très loin de la vérité...

Quoiqu'il en soit, voici un album inédit du classique John Coltrane Quartet, intitulé semble-t-il d'après le fait que le piano ne joue pas toujours, ce qui laisse quelques possibilité supplémentaires aux velléités progressistes (bien qu'aucune production musicale n'en a jamais "effacé" une autre par le modernisme de ses conceptions) ou à l'originalité de s'exprimer... Même si à vrai dire, ni la date d'enregistrement de cet opus, antérieur à A Love Supreme, ni même le contenu musical (qui compte davantage, certes) à travers les solos non accompagnés ne plaident réellement en faveur d'un tel choix éditorial.

On retrouve donc instantanément et sans erreur possible le style de nos quatre "hommes de jazz" à cette époque (1963) ; ce qui procure un sentiment assez ambivalent et particulier, car nous rappelant qu'on n'a presque rien fait (à ma connaissance) d'aussi bien dans cette musique depuis cinquante ans...