... pas vraiment.
Suite à buzz énorme et pas tout à fait démérité, Lana Del Rey (Lana Turner version gangsta) sort un album que David Lynch doit certainement écouter en boucle.
On connaissait déjà les balades "Video Games" "Blue Jeans" et "Born to die". Le reste est-il à la hauteur ? Pas vraiment malheureusement. Les atmosphères sont assez uniformes et bien rendues à travers les chansons : des violons quelque peu brumeux, des sample r' n' b' discrets mais bien placés, une voix plutôt rocailleuse que grave et une production qui n'en font pas des tonnes sont les qualités indéniables qui imprègnent cet opus.
Le problème c'est que hormis les single, le reste se ressemble un peu et n'arrive pas toujours à la hauteur de ses aspirations. Les paroles ne sont pas dénuées de clichés pour le moins usant et usés et les chansons ont la fâcheuse tendance à se ressembler.
Des prestations ratées il faut l'admettre ont contribué ses détracteurs à crier à la fraude. Il leur faudra admettre à la l'écoute de l'album que c'est loin d'être le cas. Il est toutefois vrai que ce n'est pas tout à fait "mainstream" pas tout à fait "indie"
Le mélange sucré-amer-nostalgique avec ses claviers sombres et ses violons aériens raviront les amateurs du "mulholland drive" de Lynch, les autres pourront peut-être se contenter d'ignorer et d'éviter la gratuité des critiques sur un physique ou pas artificiel de la dame.
Artificiel ou pas un album intéressant dont "Blue Jeans", "Born to die", le très beau "Video games" et le dark pop "Lolita" sont les meilleurs morceaux.
One hit wonder peut-être mais wonder quand même.