Blackwater Park
7.8
Blackwater Park

Album de Opeth (2001)

La dualité des Suédois en un seul album

Celui-ci est clairement l'album le plus "évident" du groupe : tout y est travaillé pour que les fans de tous bords se touchent la nouille dessus. Au programme, du growl, des riffs, des passages atmosphériques, sans oublier du chant clair et de la guitare acoustique pour les moins téméraires. "Blackwater Park" apparaît donc souvent comme la galette la plus appréciée du groupe car tout a été calibré pour plaire à tous les fans, ceux qui sont en quête de beauté tout comme les avides de brutalité.
Et comme beaucoup de personnes, j'aime pas ce qui est calibré pour plaire à tout le monde. Pourtant, Opeth opère un coup de maître : "Blackwater Park" est inspiré et représente sans aucun doute le sommet du groupe en matière de créativité.

Les deux premiers titres annoncent la couleur de ce qui va suivre : dans ces deux plages relativement longues, comme d'habitude chez nos amis suédois, blastbeats et riffs furieux laissent place à une partie acoustique et un chant clair. Sur "Harvest", ce chant clair est omniprésent. Le reste n'est qu'une longue alternance entre brutalité et calme, à l'image de la très gentille interlude "Patterns in the Ivy" qui laisse place à un titre éponyme où la violence fait loi.

Et c'est pour toutes ces raisons que "Blackwater Park" est l'album d'Opeth où la dualité musicale du groupe est la plus visible. Les deux albums qui suivront prouveront de nouveau ces deux aspects : "Deliverance", brutal et long, sera suivi d'un "Damnation" plus court et accessible car acoustique et dénué de growl.

Créée

le 23 déc. 2011

Critique lue 1.3K fois

14 j'aime

4 commentaires

Yoth

Écrit par

Critique lue 1.3K fois

14
4

D'autres avis sur Blackwater Park

Blackwater Park
Krokodebil
9

Opeth, épisode 5 : la cathédrale du mal, la marque monumentale.

2001. Opeth est en pleine gloire après la majestueux Still Life. Son line-up bien stable (Mika, Peter, et les deux Matin) fonctionne bien. Il est temps de frapper un nouveau grand coup, et cette...

le 20 janv. 2014

22 j'aime

4

Blackwater Park
Yoth
9

La dualité des Suédois en un seul album

Celui-ci est clairement l'album le plus "évident" du groupe : tout y est travaillé pour que les fans de tous bords se touchent la nouille dessus. Au programme, du growl, des riffs, des...

Par

le 23 déc. 2011

14 j'aime

4

Blackwater Park
nico94
9

Opeth s'affirme

Ce « Blackwater Park » est un disque difficile à chroniquer, d'une part parce que cet album nécessite plusieurs écoutes pour en comprendre toutes les subtilités. Ensuite parce que certains...

le 9 oct. 2019

8 j'aime

8

Du même critique

Evil Dead
Yoth
8

De la pâte à modeler en Stop Motion ?

Je n'étais pas encore né à l'aube des années 80, ce qui me laissera sans doute quelques regrets épars, mais je peux me permettre d'imaginer quels étaient les rapports entre les films...

Par

le 29 oct. 2011

44 j'aime

2

Moon Safari
Yoth
9

De la bonne utilisation du vocoder

La première écoute de "Moon Safari" fut pour moi le moment de réaliser qu'il ne faut jamais s'arrêter aux apparences. Ici, c'est le côté bobo qui suintait de ce groupe que je fuyais comme la...

Par

le 24 déc. 2011

37 j'aime

2

Selected Ambient Works 85–92
Yoth
9

La musique du futur est née en 1992

        Avec cette compilation, considérée comme un véritable album au fil du temps, Richard D. James (ou alors son alter ego, Aphex Twin) se place en plein milieu de deux univers. D'un côté, la...

Par

le 21 févr. 2013

36 j'aime

2