Ce n'est pas "Voodoo" ... c'est mieux que "Voodoo".

"Black Messiah" m'évoque la renaissance de la soul de "Voodoo" en plus structuré, plus épuré qui garde une signature mélodique mélodique puissante, et une profondeur intacte des mots. La pochette de cet album est déjà pleine de promesse, D'Angelo fait juste ce qu'il fait de mieux, du D'Angelo et j'ai retrouvé ce qui me plaît dans sa musique inchangée, juste réincarnée pour mon plus grand plaisir. Ouais ouais, j'adore D'Angeloooooooooooooooooo. Et plus encore "Voodoo", l'un de mes albums préférés qui semble traverser les décennies en devenant plus fort, s'ancrant toujours davantage dans le rang mythique de ce qu'on
appelle les "classic shit". "Black Messiah" c'est un peu Voodoo mais en plus ambitieux, ce serait un peu le Illmatic II de Nas s'il y en avait eu un, peut-être moins emblématique mais qui garde toujours cette valeur prophétique.
"Black Messiah" arrive comme une apparition divine et inespérée pour remettre la nu soul sur le devant de la scène. Mais comme dirait D'Angelo qui ne se proclame d'aucun genre musical ("I never said I do nu soul, I do black music"), on sentirai presque l'influence de tous les grands noms de la musique afro américaine dont le flow de Prince et la douceur presqu' angélique d'Al Green aidé par une délicieuse voix de crooner.

"Another Life", ma chanson chouchou de l'album - et peut-être de toute sa discographie en fait - m'évoque tout à la fois un amour passionnel, la joie de retrouvailles que la nostalgie d'une histoire d'amour inachevée.
En fait je dirais qu'elle m'évoque juste la réécoute de ce chanteur exceptionnel. Elle m'a littéralement redonné vie, oui.
"Ain't that easy", mon système auditif essaie toujours d'assimiler ce que j'ai entendu. Je vous jures. Pure awesomeness.
Bettray my heart, c'est ce que la musique devrait être, l'amour de celle-ci, c'est le message que j'ai interprété des paroles en tous cas. Toute en philosophie je suis, oui haha.
"1000 death" est un son funk féroce avec une basse folle, empreint de multiples revendications, je soutiens que c'est beaucoup trop pour un appareil auditif normal, en même temps insupportable et hypnotisant.
Avec "The Charade" D'Angelo s'incarne en "speacher". Le prophète de la musique a crooné.
"Sugah Daddy" est audacieux, ne serait-ce que parce qu'il y a je sens la marque vibrante et finement jazzy de Q.Tip
Aucune déception donc sur cet album, juste beaucoup de bonheur de pouvoir réécouter sa musique.

Vous l'aurez compris, difficile de critiquer tout en objectivité un monument de la musique que j'adore.
Bon maintenant, j'attends juste le retour d'Erykah Badu et tous mes vœux seront exaucés.