
Comment dire?
C'est la question que je me pose à chaque écoute
Car en effet, c'est indéniable: je n'ai pas les mots.
Il m'est presque impossible de décrire ce qui me plait tant dans cet album, pour la simple et bonne raison que cela m'échappe complètement. J'arrive à peine à comprendre ce que j'écoute.
Et pourtant il exerce sur moi un charme, étrange et irrésistible.
Encore une fois, comment le dire? je ne suis même pas sûr qu'il y ait quoi que soi à expliquer.
Juste se laisser porter, au grès du vent, de la tempête, du tourbillon de sables.
Comment, quand comme moi on ne pénètre dans les méandres du jazz que depuis récemment, comment s'y retrouver dans cette fourmilière, l'engrenage complexe de sons d'apparence décousus qui pénètrent l'album?
Pourquoi les morceaux les plus abordables sont les deux derniers? Que cherches-tu à nous dire Miles? C'est presque malhonnête de ta part, de nous laisser languir, la bouche désespérément sèche, réclamant notre part de répit, de mélodie, en dehors de l’aridité psychédélique du reste de l'album. Ou alors est-ce pour nous récompenser d'être parvenu si loin? Il y a tant de question qui me trottent.
Et je n'arrive toujours pas à comprendre si tu es un génie bienfaiteur ou un parfait salaud.
Vraiment, tu me perds. Mais j'aime ça.
A consommer dans la durée, petit à petit, bouchée par bouchée.
L'amour est aveugle dit-on, mais il n'est définitivement pas sourd.