Tout le monde se souvient de cet album de Green Day, typiquement le genre d'album avec lequel vous allez soûler vos gosses, en leur racontant que cet album représente toute votre jeunesse, écopant de regards au mieux compréhensifs, au pire condescendants. Tout le monde sait qu' "Holiday" passera un jour sur Nostalgie, quand on fera des soirées "early 2000's" les soirs d'été au bord de la mer. Les soirées années 80 s'éteignent, les soirées 90's prennent lentement le pas. Le processus a déjà commencé...
Oui, Green Day fait du Pop Rock conçu pour marcher, oui, c'est easy listening à en mourir. Plein de gentilles énergies positives et de balades un peu mélancoliques mais pas trop dépressives, pour ne pas t'effrayer, toi, jeune adolescent en quatrième. "Holiday", "Boulevard Of Broken Dreams" ont fait les dernières heures d'Europe 2, c'est certain. Mais le meilleur de cet album est à chercher ailleurs.
"Holiday", malgré son côté "youpi youpi on est en vacances", est néanmoins un morceau efficace. Du genre "plaisir coupable" de soirée.
"Boulevard Of Broken Dreams", est peut être le pire morceau de la galette, formaté "Radio friendly", rempli de gimmicks insupportables: "Ouhlala je suis triste, alors je me crayonne les yeux".
Finalement, le morceau phare est "Homecoming", titre varié, riche, qui montre que si Green Day est aussi punk et subversif que le boss d'Universal, il sait encore composer. Un morceau qui donne à lui seul sa note à cet album. Le sauvant d'un gros lynchage.