Le poète des banlieues livre un nouvel album lumineux, riche de variations musicales.

Avec lui, tout est en place , merveilleusement parfaitement ! : on continue à conjuguer le verbe émouvoir à tous les temps avec notamment : Freaks , Neige en août , Si seulement, Nu et le saisissant réquisitoire Val de larmes (mention mélancolie lyrique à la Léo Ferré pour Tout vivre !). Cet album est magnifique, à la fois une ode à la liberté et aussi une balade dans ses états d'âme rythmés par sa voix si prenante et addictive aidée par des variations musicales multiples : soul , rap, électro et pop ! . Les sujets traités sont nombreux : la drague avec "Si Seulement" et "Zone", l'addiction à la drogue avec "Désolé Caroline" avec comme double sens la fille qu'il n'embrasse pas, le questionnement mystique en évoquant les difficultés à concilier son homosexualité et la religion avec "A quoi bon", la différence assumée avec les refrains si apaisants de "Parfaitement", ses débuts avec "Bateaux Mouches", l'amour à sa tante avec "Rose Tati" etc . En l'écoutant se raconter, on se prend à regarder, à imaginer la vie comme un film musical ! . Merci pour ce nouvel opus qui sous-tend le message suivant : nous faisons tous partie d'une minorité , la diversité des minorités compose notre humanité. La révolte intérieure imprimait le premier opus, le deuxième est un véritable manifeste à la différence assumée et teintée de sérénité.
Complément de critique : EDDY DE PRETTO, artiste hors norme unanimement plébiscité sauf par "quelques esthètes" !
Depuis son concert dans la salle des trois Baudets en 2016, ce chanteur bouscule la chanson française.
Il a, par son style, son phrasé, ses mots et expressions ciselés et crus, ses punchlines "Prettoïques" et sa poésie, remis toute sa place « au texte » dans la chanson.
Il a l’art abouti de faire passer ses états d’âme sur des questionnements qui résonnent à tous: place de la virilité, acceptation de sa ou de ses différences et de celles d’autrui !
Cure son premier album sera un succès et deviendra Culte au sens propre et au sens figuré ! Il enchainera successivement les scènes suivantes: Cigale, Olympia puis de nombreux Zéniths avec toujours des performances de showman car oui la scène c’est bien son espace vital, son lâcher-prise en communion avec son public.
Pourquoi pas un Bercy alors, il préférera dix Elysée Montmartre pour continuer avec brio son combat à l’instar d’un boxeur au plus près de ses fans. Ses succès dans ces différentes salles seront confirmés dans les festivals de 2018 et de 2019.
Après plus d’une semaine de promotion sans failles de communication, art dont il est aussi doté, son deuxième album très attendu se hisse au top des classements n’en déplaise aux "fines critiques" de Libération, gardiens autoproclamés de l’orthodoxie de la complexité musicale, jugeant fièrement contre tous son travail comme "monstrueux" pour « Cure » et "tournant en rondelle" pour « À tous les bâtards ».
"Leurs analyses d’experts" qui ressemblent plus à des pamphlets élaborés hier et aujourd’hui pour faire le buzz, seront vite demain rangées aux oubliettes des critiques puérilement univoques et un tantinet homophobes !
Pourquoi cette obsession maladive, cet acharnement vis-à-vis de ce jeune auteur-compositeur-interprète si affable et attachant en interview, ne serait-il pas l’aveu d’une stupéfaction, partagée par tous pour le coup, de voir la confirmation d’un artiste hors cadre qui bouscule et change tous les codes ! Eddy vient de retrouver la scène avec six Bataclan full. Pas vraiment étonnant car son répertoire s'est enrichi et renouvelé tout en gardant et développant son univers de bienveillance partagée comme un entre soi si intime.
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