C'est joyeux le dimanche matin chez moi, après avoir fait une paire de corvées, biberon, rangement de vaisselle etc..., je commence enfin à me faire une tartine quand ma femme rivée sur son téléphone me demanda:



  • Tu connais Peter Green?


Je constata, alors, que ça devenait, depuis longtemps ,une réponse habituelle quand je lui répondis:



  • Pourquoi? Il est mort?

  • C'est quoi ça filitevoude maque?


J'ai ressenti à ce moment le besoin de mettre les choses au clair.


Peter Green "était" un guitariste anglais qui a crée le groupe Fleetwood Mac, à l'origine, un groupe de british blues boom tendance roots avec, entre autres, deux musiciens croisés lorsqu'il a officié chez John Mayall (une référence), les bien nommés Mick "Fleetwood" et John "Mc"Vie. Tel Syd Barrett, le gars a quitté le groupe après une espèce de sorte de crise de surmenage. Tel Pink Floyd, le groupe a mué pour atteindre un succès international non négligeable.
De son coté, Peter Green a fait un album de rock progressif avant d'entamer une longue cure de repos et de revenir à ses premier amours avec des disques de blues confidentiels


Réaction assez étonnante de ma part, car tous ces héros des sixties ont fait leurs temps et je me trouve un peu blasé de devoir pleurer régulièrement quelqu'un que je ne connais, finalement, pas.


Mais bon le hasard a voulu que j'aie ressorti récemment l'album "The End Of The Game" et c'est sûrement pas inutile, en ce jour de mettre en avant le titre d'ouverture "Bottom's Up" qui, à lui seul va donner assez de conséquence à l'ensemble. Car, malheureusement, on sort très peu du modèle Jam Session entre potes et même s'ils sont cinq musiciens à être crédités, on ne peut nier une ambiance Power Trio qui sonne, ici même, son glas. D'ailleurs l'omniprésence de la basse d'Alex Dmochowski et la vitalité de la batterie de Godffrey mcLean n'est pas sans rappeler Cream et ce n'est pas tombé dans l’œil d'un sourd car le riff de "Layla" est carrément pompé de "Descending Scale".


De ce fait, on ne peut dire que l'affiche est trompeuse avec ce guépard qui nous rit au nez. A savoir que l'animal cour très vite sur un temps très court avant de se fatiguer. C'est à l'image donc, non seulement de l'album mais aussi de la carrière de Peter Green. Un mec méga talentueux, un guitariste hors pair auquel il a du manqué un minimum d'égo et de caractère, qui aurait du s'affranchir de sa sincérité, pour s'imposer dans la jungle du show business et qui a préféré rendre hommage à la musique qu'il aimait plutôt que de donner au peuple ce qu'il voulait entendre. A mon sens, une situation ironique tant sa manière personnelle de manier l'instrument était novatrice. Et ce n'est pas Santana qui va vous dire le contraire

Toshiba
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le 26 juil. 2020

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