Live (Live)
8.7
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Live de Pharoah Sanders (1982)

Pharoah Sanders – Live … (1982)


« Pharoah est un homme qui possède une grande force spirituelle. Il tend toujours vers la recherche de la vérité. Il essaie de permettre à son « moi » spirituel d’être son guide. Il se préoccupe, entre autres, de l'énergie, de l'intégrité, de l’essentiel. J’aime tant la puissance de son jeu ! De plus il appartient à la jeune garde des innovateurs et c'est pour moi un plaisir et un privilège qu'il ait accepté de m'aider. »

John Coltrane


Voici le texte que l’on peut trouver dans le livret de cet album, un hommage sincère entre grandes personnalités du jazz, on pourrait même dire iconiques, et l’on souvient de cette « trinité » où il se disait que John était le père, Pharoah le fils et Albert l’Esprit Saint. Les croyants les aimeront réunis au paradis, les autres les tiendront chaudement dans leur cœur.


Lors de mon périple sur la disco de Pharoah, certains albums étaient passés à l’as, car ils me manquaient. Ce « Live… » fait partie de cette catégorie, mais par bonheur je l’ai reçu il y a deux ou trois semaines et je l’ai écouté bien souvent depuis. A l’origine il est sorti en vinyle sur « Theresa Records », j’ai cependant opté pour la version Cd car elle possède une pièce de plus « Doktor Pitt » qui est remarquable et dépasse les vingt et une minutes.


Le meilleur extrait reste cependant le titre d’ouverture malgré sa conception simple, on y entend le « Pharoah » que l’on aime tant, avec ses dérapages hors-normes vers le cri et le don de soi. Le titre se nomme « You’ve Got To Have Freedom », un extrait de l’album « Journey To The One ». Quatorze minutes de folie pendant laquelle il présente ses musiciens, c’est probablement le dernier titre du concert qu’il donna au « Maiden Voyage » de Los Angeles entre les 16 et 19 avril de 1981.


« Doktor Pitt » n’est pas loin derrière, enregistré quelques jours avant au « Great American Music Hall » de Los Angeles avec les mêmes musiciens, John Hicks au piano, Walter Booker à la basse et Idris Muhammad à la batterie. Un quartet de rêve qui accompagne Pharoah sur tout l’album. Sur cette pièce John Hicks s’exprime longuement, ainsi qu’Idris, mais plus brièvement. Pharoah se donne également avec générosité.


On remarque également « Easy to Remember » de Hart et Rodgers où Pharoah se rappelle du Coltrane des débuts, c’est vraiment confondant, jusque dans le phrasé et la sonorité de l’instrument, il se souvient, récite et ressuscite, il se pourrait que certains aiment plus particulièrement cette pièce pour cette raison…


L’album est à conseiller très certainement, un parmi les bons enregistrements de la période post-Impulse.

xeres
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le 13 déc. 2022

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