Conspiracy
7.8
Conspiracy

Album de King Diamond (1989)

La dernière fois, nous avons laissé le jeune King dans un pauvre état. Forcé de décapiter sa grand-mère, ayant vu sa petite soeur mourir devant ses yeux et maintenant considéré comme fou par les autorités. Cette sombre histoire de fantômes et de famille aurait pu s'arrêter là, mais le destin est parfois cruel.

Conspiracy est le quatrième album de King Diamond, sorti un an après Them et reprenant sa trame narrative.

Désormais aldute, King revient au manoir de Amon. Mais les esprits qui hantent la demeure (les fameux "Them") continuent de le torturer psychologiquement chaque nuit. Un soir, ils lui proposent un marché : le garçon peut revoir le spectre de sa défunte soeur à condition que les esprits gardent le contrôle du bâtiment. Tout se passe comme prévu jusqu'à ce que la mère de King et son docteur viennent le voir à Amon. King se fait trahir et apprend que son psychiatre et sa génitrice veulent l'assassiner afin de récupérer la maison. Ils brûlent donc le jeune homme vivant dans un cerceuil, mais se dernier fait la promesse de revenir les hanter jusqu'à la mort.

L'histoire est donc tout aussi macabre et inquiétante que celle du disque précédent, et est moins axée sur le surnaturel. Cette fois-ci, le protagoniste doit faire face à ses deux figures d'autorité alors qu'il sombre lentement dans la folie.

Tout comme avec Them, un clip vidéo a été fait pour la sortie de l'album : Sleepless Nights. Un clip qui a lui aussi une influence très cinématographique, utilisant des extraits de vieux films d'horreur pour révéler certains éléments de l'intrigue.

Anecdote esthétique, la pochette a été censurée en Corée du Sud. La tête grimmé et ensanglantée du King a été remplacée par un fond noir et un texte rouge fluo déguelasse illisible.

Même si ce disque est le second et dernier volet d'une saga, il est très différent de son prédécesseur.

Les claviers ont une place beaucoup plus importante ici, présents sur presque tous les morceaux. Avec leurs sonorités de vieilles orgues, ils permettent de créer cet élément clé de la discographie du Roi Diamant : l'ambiance. On retrouve des morceaux instrumentaux qui servent à nous plonger dans l'histoire, et ils sont vraiment efficaces.

Outre les claviers, les guitares ont une sonorité bien différentes. Plus lourdes et grondantes, accompagnées par une batterie martiale. Et c'est amusant quand on y réfléchit, car le line-up est le même que sur l'album d'avant, puisqu'on y retrouve Mikkey Dee, Andy LaRocque, Pete Blakk et Hal Patino.

Personnellement, je préfère Conspiracy à Them. Il est plus riche musicalement, plus travaillé mais tout aussi catchy. Il est peut-être un peu moins accessible, et le son des claviers n'est pas de première jeunesse, mais c'est ce qui fait son charme !

Ainsi s'achève donc la saga du manoir d'Amon. Une histoire en deux chapitres courte et intense qui n'a rien à envier aux scénarios de certaines productions horrifiques de l'époque. King Diamond a réussi à créer un film d'horreur prenant et efficace à la seule force du son, des riffs et de sa voix de banshee !


Top 3 : Cremation, At the Graves et Sleepless Nights

Arthur-Dunwich
8
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Créée

le 24 mars 2023

Critique lue 14 fois

2 j'aime

Arthur Dunwich

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