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7.9
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Album de Sigur Rós (2002)

Avaler la Sigur, goûter le poison qui tue !

Il n’est pas question ici de mettre en doute le talent d’un groupe devenu phare ou de se farcir une quelconque vache devenue récemment sacrée. Il s’agit juste de dire qu’on peut passer totalement à côté, bien malgré soi et de bonne foi, d’une œuvre qui semble faire l’unanimité. Pas besoin de tailler dans le vif ou de cracher dans la soupe, le point de vue sera tout personnel, celui d’une énorme déception (San je ne te dis pas merci) doublée de l’incompréhension devant la béatitude des éclaireurs.


Comment expliquer le fait d’être passé à ce point à côté de ce que beaucoup appellent un chef-d’œuvre autrement que par le fait que cette musique et cet album sont d’un ennui profond, c’est peu mais c’est déjà énorme. Côté arrangements, voix et technicité du groupe il n’y a rien à dire, il y a un concentré de talent évident qui, sur d’autres titres, aurait surement cassé la baraque, le boulot est propre.


Seulement Sigur Rós a un effet somnifère à effet rapide qui attaque les neurones (pour ce qu’il en reste) dès la première écoute. C’est terrible car tout semble être fait pour ça, les voix semblent parfois venir d’outre-tombe, les morceaux sont d’une durée interminable qui fait tiquer, la durée tique en somme. On ne parle pas du fait qu’il arrive qu’une mélodie puisse se répéter sur cinq pauvres notes pendant cinq bonnes minutes. Et puis les rythmes sont lents, mais lents, on ne compose pas une chanson quand on est dépendant au lexomyl enfin, c’est alimentaire tout de même ! Mon cher San, je ne sais pas s’il y a des envolées lyriques dans l’album que tu as écouté, mais ici s’il y a du lyrisme il ne parvient jamais à s’envoler…


Peut-être qu’il y a d’autres albums radicalement différents à écouter, peut-être que celui-ci est un accident, encore que vue sa moyenne… Dans sa critique LedBird conseille de se mettre dans le noir et de s’allonger dans son lit pour l’écouter, c’est tout à fait ça ! On a juste envie de se taper une bonne sieste et même si on le veut très fort, c’est impossible de lutter contre la torpeur que provoquent les mélodies, idéales pour la méditation et très franchement LedBird, si c’est ça le son post-rock, je vais foncer réécouter les Beatles, Stones et autres Beach Boys. Sigur Rós c’est chiant comme la pluie, tiens…il pleut…

Jambalaya
5
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le 22 oct. 2013

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Jambalaya

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