Difficile d'aborder l'oeuvre de Throbbing Gristle tant elle est protéiforme.
Né sur les cendres du collectif très arty " Coum Transmissions" et emmené par le touche à tout qu'est Genesis P-Oridge, TG se fera rapidement un nom auprès de toute la scène industrielle de l'époque, jusqu a en devenir un des groupes emblématiques.

Industrial Music For Industrial People...

tel était le slogan du TG de la fin des années 70. Connu pour leurs concerts/performances jusqu'au boutiste. Mêlant théatralité pornographique, théorie de la soumission et du contrôle des masses. Les spectateurs ayant assisté aux représentations de l'époque en garde un souvenir marquant...

20 Jazz Funk Greats reste à ce jour l'un de leur album le plus accessible. Le moins bruitiste ou abstrait mais qui ne délaisse pas pour autant la noirceur malsaine propre au groupe durant ces années là.

Ritournelle electro perverse bricolée avec un synthé et une boite à rythme primaire. Climat poisseux évoquant l'Angletterre prolétaire mise à genoux par le tout puissant Tatchérisme de l'époque. Les morceaux s'enchainent abruptement, laissant peu de place à l'auditeur. Evocation du suicide, hurlement de Genesis ou râle de Cosey Fanny Tutti. Nappe morbide, beat martial, deux notes d'une basse cradingue dégueulant toute la résignation d'un monde agonisant.

Un disque fort, peu engageant à la première écoute mais qui se révèle un joyau brut de la musique industrielle. Un genre ou Throbbing Griste y marqua une empreinte sombre, indélébile.
fayavince
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le 8 janv. 2012

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